Le journal de bord d’Elodie en Finlande – Tome 4

Le journal de bord d’Elodie en Finlande – Tome 4

janvier 30, 2024 Non Par Sarah

Tome 4 – Mon mois de novembre finlandais

Semaine 1 :

Ici, le soleil commence à se coucher à 16h30. Les journées raccourcissent. L’adaptation au rythme finlandais m’a beaucoup perturbée. Je me sentais beaucoup plus fatiguée. Il m’est déjà arrivé plusieurs fois de m’endormir à 16h, en rentrant à la maison, et de me réveiller 2h ou 3h plus tard.

Je parle anglais avec beaucoup plus de facilité. Donc, j’ai essayé de parler plus en finnois, mais c’est assez dur ! Heureusement, j’ai des cours de finnois deux fois par semaine.

Grand repas finlandais en famille

En tant qu’étudiante en famille d’accueil, je participe aux tâches ménagères, comme un membre de la famille. Donc en général, on se partage les tâches ménagères avec Siiri (ma sœur d’accueil). Une fois dans la semaine, mes parents d’accueil finlandais me demandent aussi de faire le repas.

Le vendredi soir ou le samedi soir, en général, on fait un grand repas en famille. Et presque chaque semaine, mes parents d’accueil me demandent si je veux faire un gâteau ou un plat !

Grand repas finlandais en famille
Goûter finlandais

Un soir, je suis sortie avec Silja (mon amie YFU). On s’est retrouvées en ville vers 17 heures. Nous sommes allées boire un café, papoter, parler des traditions de Noël. On a fait les magasins, puis, je l’ai accompagnée à la gare. Ensuite, j’ai attendu mes parents d’accueil. Ils sont venus me chercher vers 20 heures et on est allés dîner dans un restaurant finlandais. J’ai été surprise parce qu’en France, je ne me suis jamais baladée vers 19 heures toute seule. Ici, je me sens plus en sécurité. Après, dans toutes les grandes villes, il y a toujours des coins à éviter, mais c’est plus rare. Quand je vais au restaurant avec ma famille d’accueil, je n’ai pas besoin de payer, tous simplement parce que ma famille n’exige pas que je paye pour ma portion.

Semaine 2 :

J’ai eu un test de vocabulaire en français. C’était du vocabulaire sur les diplômes et l’université. C’est très frustrant, car je n’arrivais pas à retenir tout le vocabulaire, surtout sur le thème de l’université et la vie au travail. Sur une cinquantaine de mots, je n’en retenais qu’une dizaine.

Pour l’anniversaire de Siiri, je ne lui ai pas fait de cadeau, mais je lui ai fait une carte d’anniversaire.

Pour cette période, j’ai choisi d’étudier les mathématiques. Je ne suis pas forte en matières scientifiques, mais je ne voulais pas perdre toutes les notions mathématiques que j’ai apprises en France. Je pensais que j’avais choisi un cours de maths niveau moyen. Mais je me suis rendu compte ensuite que le niveau était plus élevé. Le cours de mathématiques est en finnois donc ce n’est vraiment pas facile. Encore une fois, j’étais très frustrée, je ne comprenais que la moitié des cours.

Le samedi a été vraiment épuisant, c’était la fête d’anniversaire de Siiri. Nous avons fait un banquet le midi et le soir avec toute la famille (oncles, tantes, cousins, grands-parents), et les invités finlandais sont venus à des horaires différents. Donc, à la fin de la journée, j’étais vraiment très fatiguée.

repas finlandais pour l'anniversaire de Siiri

Quand les invités sont partis, je suis allée au palju. On appelle ça le « bain nordique » en France. C’est un bain extérieur qui est alimenté par l’eau de pluie. L’eau est chauffée à 40° avec une petite cheminée à bois. Le bain est vraiment génial ! Même si ça donne un peu l’impression de bouillir comme des nouilles dans une marmite, ça fait vraiment du bien !

brunch

Le lendemain, il restait beaucoup de nourriture donc nous avons brunché. L’après-midi nous sommes allés voir les grands-parents finlandais.

Semaine 3 :

J’ai une ma semaine d’examen. Tout d’abord, j’ai eu mon examen de français. C’était plutôt facile pour la partie grammaire et conjugaison. Par contre, quand il y avait de la traduction, c’était beaucoup plus dur : je comprenais des mots, mais pas assez pour comprendre l’intégralité de la phrase. Après mon examen de français, je suis allée faire du patin à glace avec mes amis finlandais.

J’ai reçu une amie à la maison. Lorsque que je l’ai raccompagnée, je me suis aperçue que la température extérieure était de -19° ! C’était très bizarre : l’intérieur de mes narines gelait, l’air était sec donc j’avais un peu de mal à respirer normalement, mais je me suis habituée. J’ai pu voir ma première aurore boréale. C’était une aurore boréale blanche, pas comme celles que l’on peut voir à la télé.

Je me suis promenée avec mes parents d’accueil sur un lac gelé. J’ai pu faire un ange dans la neige sur le lac. Au retour, j’ai fait de la luge. Je me suis vraiment beaucoup amusée, car il y a une grande pente près de la maison. J’ai pu tester différentes luges.

promenade sur un lac

Semaine 4 :

Le premier jour de la nouvelle période, j’ai choisi les matières que j’étudierai pendant toute cette période. J’ai choisi histoire, espagnol, anglais, sport (musculation), cours de danse pour le bal de fin d’année et arts plastiques.

Pour le bal « Vanhat», ma partenaire devait être Lotta. C’est une étudiante d’échange. Mais cette année, il y a plus de garçons que de filles qui voulaient participer au bal. J’ai donc changé de partenaire.

nature enneigée

J’avoue que je me suis compliqué les choses en choisissant les cours d’histoire. Le cours est totalement en finnois, je dois donc traduire les cours en anglais ou français. Avant le début du premier cours, j’étais vraiment stressée. Le professeur finlandais ne savait pas qu’il avait une élève française. Je suis donc allée le voir à la fin du cours pour me présenter et lui dire que je ne parlais pas encore beaucoup. Ça parait bizarre que j’ai choisi ce cours alors que je ne parle pas bien finnois. Cependant, je pense que les cours d’histoire peuvent m’aider et me forcer à apprendre le finnois.

Les cours de gym se font en petits groupes, le professeur a plus d’attention. La professeure est vraiment géniale parce qu’elle parle plus finnois que les autres professeurs. Elle articule très bien quand elle parle et ne parle pas trop vite pour qu’on puisse comprendre ce qu’elle dit. Si on ne comprend vraiment pas, elle nous explique en anglais.

Cette période est vraiment compliquée, je trouve, parce que je finis assez tard. Aussi, parce qu’en anglais, par exemple, quand j’ai du vocabulaire, j’ai besoin de le traduire en français et ensuite de l’apprendre en finnois. En espagnol, c’est plus simple. L’espagnol et le français sont des langues relativement similaires. Je peux donc deviner et comprendre plus facilement.

Dernier cours de finnois de l’année, j’ai donc demandé à mes parents d’accueil l’autorisation d’aller manger des sushis avec mes amies. Cette fois, c’est moi qui ai payé puisque que c’était une sortie entre amies, ça ne concernait pas ma famille d’accueil.

Ce mois-ci, avec la fatigue, le froid qui arrive, les journées qui sont plus courtes (il fait nuit de plus en plus tôt), je suis un vrai yo-yo émotionnel : c’est ça la vie d’étudiant d’échange. J’ai vécu des moments très drôles et vraiment très sympas. J’ai aussi vécu beaucoup de stress et de doutes. J’aurais aimé apprendre plus rapidement le finnois. C’est une langue très difficile à apprendre et c’est frustrant de ne pas pouvoir dire ce que l’on veut de façon naturelle.

nature enneigée

Je ne lâche rien, au contraire, j’ai demandé à ma famille d’accueil de me parler seulement en finnois, ils m’aident beaucoup. Ils ne me parlent toujours un peu en anglais mais on réduit petit à petit. Et j’essaie de fournir plus d’efforts pour parler finnois.