Devenir famille d’accueil : un projet familial exceptionnel !

C’est en 2020 que Richard et son mari ont décidé de devenir famille d’accueil YFU. Aujourd’hui, Richard revient sur cette expérience familiale hors du commun qu’ils ont vécue. Pour eux, l’accueil d’un lycéen étranger est synonyme de partage, de moments conviviaux et d’ouverture sur le monde. Daniel, jeune lycéen étranger qu’ils ont accueilli, est désormais considéré comme un membre à part entière de leur famille.

Pourquoi avez-vous décidé de devenir famille d’accueil ?

Mon mari et moi, nous sommes ensemble depuis 16 ans et nous n’avons pas d’enfants. Quand nous avons connu YFU, nous avons perçu l’opportunité de pouvoir vivre l’expérience de parentalité. Cette expérience permet également à un jeune de vivre une aventure à la fois humaine et interculturelle. C’est un projet où tout le monde gagne quelque chose, autant la famille d’accueil que le jeune.

C’est mon mari qui a commencé les premiers contacts avec l’association pour devenir famille d’accueil. Quand il m’a fait part de son envie de devenir famille d’accueil, j’ai accepté tout de suite.

Nous avons accueilli entre 2020 et 2021 un étudiant d’échange. Aujourd’hui encore, nous avons de ses nouvelles tous les 15 jours.

 Aviez-vous des appréhensions avant l’arrivée du jeune dans votre famille ? Si oui, lesquelles ?

Oui, nous avions certainement des appréhensions. Nous nous demandions comment l’installer dans la maison et si ce que nous avions préparé pour lui aller lui convenir. Mais également comment se déroulerait son intégration dans sa nouvelle école ainsi que la gestion du transport scolaire.

L’arrivée de Daniel dans notre famille s’est très bien passée. C’est un jeune qui est très réceptif aux nouvelles choses et qui s’est adapté sans difficulté. Tout s’est déroulé en douceur.

À cause de la situation sanitaire, nous n’avons pas pu faire toutes les activités que nous vous imaginées faire avec Daniel durant son année. Néanmoins, nous avons pu visiter les châteaux forts autour de Rennes, nous avons aussi rendu visite à des amis dans le sud de la France et nous avons pu lui faire découvrir notre région et ses alentours.

Quelle est la chose la plus difficile selon vous, quand on devient famille d’accueil ?

Pour nous, ce fut le retour du jeune chez lui, dans son pays d’origine. Nous l’avons très vite intégré dans notre famille. Il a eu une place dans notre maison et dans notre cœur. Son départ a laissé un vide.

Avez-vous une anecdote marquante à nous raconter sur les débuts en France de votre accueilli au sein de votre famille ?

Je pense que les plus marquantes sont les quiproquos dues aux confusions avec la langue. Laissez-moi vous en raconter une assez amusante !

Mon mari est chef de cuisine et souvent, nous l’aidons à préparer le repas. À un moment, dans sa préparation culinaire, Pascal a eu besoin d’une paire de ciseaux. Il demanda donc à Daniel  » Donne-moi les ciseaux (« siso » phonétiquement), s’il te plaît ? « . Sans vraiment comprendre la raison de cet ajout de dernière minute, Daniel est parti chercher les 6 œufs qu’il avait vus auparavant dans le cellier et qu’il pensait destinés à la confection du plat.

Pascal, de son côté n’a pas compris tout de suite pourquoi Daniel n’avait pas apporté les ciseaux mais 6 œufs. De mon point de vue, la scène était très drôle.

L’accueil d’un lycéen étranger apporte plusieurs choses à une famille. Je pourrai citer quelques unes telles que la diversité culturelle, de nouvelles visions de la vie, des façon d’appréhender les choses. Selon nous, cette expérience est tout aussi enrichissante qu’un voyage à l’étranger mais de manière décupler car on la vit tous les jours, pendant 10 mois. Une immersion totale !

Quel conseil donneriez-vous à une famille qui hésite à se lancer dans ce projet ?

Il ne faut pas trop réfléchir et ne pas chercher à toujours faire des choses extraordinaires avec son accueilli. L’accueil représente la vie de tous les jours : l’école, la famille, les rencontres. Toutes ces choses de la vie quotidienne vont marquer son expérience. Un voyage, un dîner, un anniversaire sont aussi des moments mémorables en famille.

Dans la vie quotidienne, nous confectionnions des gâteaux avec Daniel, nous avons célébré des anniversaires et il a eu l’occasion de participé à la vie du SAS qui est une association d’épicerie solidaire.

 Quel a été le soutien qu’YFU France vous a apporté tout au long de votre accueil ?

Nous n’avons jamais été seuls face à une situation ou face à nos interrogations. En effet, nous avons toujours été accompagnés par l’association, par notre personne relai et par nos coordinateurs locaux notamment durant les réunions régionales . Lors de cet accueil, nous n’avons eu aucun soucis mais nous savions qu’en cas de besoin, nous aurions été soutenus nationalement et régionalement par YFU.

 

La relation qui s’est créé est un lien que l’on pourrait qualifier de filial. Nous avons passé énormément de temps ensemble. Pour moi, Daniel reste mon fils dans mon cœur et je pense que pour lui, nous occupons une place importante également.