¡Bienvenido a Argentina!

François est parti il y a quelques années en Argentine avec YFU France. Aujourd’hui, il revient sur cette aventure qui a marqué sa vie !

Pourquoi as-tu décidé de partir en immersion à l’étranger et dans cette destination en particulier ?

Je voulais partir à l’étranger après le bac. C’était ça mon objectif initial, à ce moment-là, c’était vraiment le gros objectif du lycéen. Puis, j’ai découvert dans un article de magazine un témoignage d’une jeune partie en Argentine pendant 1 an et pendant le lycée. Je me suis donc renseigné de mon côté mais en en parlant très vite à mes parents qui ont tout de suite accepté ce projet. Je voulais aller voir ce qu’il se passait ailleurs et je voulais le vivre longtemps pour bien comprendre la culture.

Pour l’Argentine ? C’est une bien bonne question, sûrement pour ne pas faire comme les autres. Je voulais partir loin, le plus loin possible. J’hésitais entre l’Argentine, le Chili et l’Afrique du Sud. Difficile de faire plus loin ! J’ai donc décidé de partir en Argentine car j’avais l’impression que l’ambiance était sympa et que les gens étaient accueillants.

Je ne connaissais pas plus que ça le pays, mes connaissances stéréotypées se réduisaient à Buenos Aires (que je pensais grande comme un village alors qu’elle compte 14 millions d’habitants !), le tango et Messi.

Comment as-tu connu YFU France et pourquoi avoir choisi cet organisme pour ton échange ?

Mon père travaillait, à ce moment-là, dans une association internationale et avait travaillé avec YFU. Nous avions regardé plusieurs organismes et mon père avait senti que le courant passait tout de suite bien avec YFU.

De quelle façon s’est passé l’accueil de ta famille d’accueil le jour de ton arrivée ?

Ma famille d’accueil est venue me chercher à l’aéroport de Rio Grande (Terre de Feu argentine, moi qui voulais aller loin, j’étais servi !) après le week-end d’Orientation à Buenos Aires. C’est ma mère d’accueil et mon frère d’accueil qui sont venus me chercher avec un grand panneau et ils m’ont pris tout de suite dans les bras. La chaleur argentine était déjà là dès mon arrivée. J’ai rencontré mon autre frère d’accueil ainsi que mon père d’accueil dans la journée. Ils m’ont tous les deux accueillis très chaleureusement, ce qui n’a pas manqué de me surprendre !

Comment as-tu géré la séparation avec ta famille ?

Je l’ai très bien vécu. Je les ai appelés à mon arrivée et puis après nous n’avons pas eu tant de contact que ça pendant le programme. Nous avons dû nous appeler peut-être 5 fois et nous échangions sur les réseaux sociaux de façon plutôt sporadique. Je me suis senti très vite très bien en Argentine et dans ma famille d’accueil.

Et ton intégration dans le pays avec ta famille accueil et dans ton lycée ?

Le premier jour d’école a été le lendemain de mon arrivée à Rio Grande (c’était mon souhait). J’ai été la curiosité de ma classe et ils sont tous venu me parler. Bien que je ne parlais vraiment pas bien espagnol, j’ai essayé de les comprendre et eux faisaient l’effort de me comprendre et de prendre le temps de m’expliquer voire de répéter plusieurs fois ce qu’ils disaient. C’est vraiment quelque chose qui m’a marqué en Argentine, ce côté avenant, la patience que les Argentins peuvent avoir avec les étrangers pour réussir à se comprendre.

C’est la plus grande qualité des Argentins de mon point de vue, on ne se sent jamais seul.

Quelle est la plus grande différence culturelle à laquelle tu as été confronté ?

Peut-être leur manque de ponctualité. Je suis un garçon plutôt ponctuel et cela a pu me gêner pendant mon programme. Par exemple, il ne faut pas arriver trop tôt en soirée, on te dit de venir pour 22h (ce que je trouvais déjà assez tard !) et quand tu arrives à l’heure, ils te regardent avec des grands yeux et te demandent « mais qu’est-ce que tu fais là ».

Quels sont les repas typiques en Argentine ?

La viande ! Les Argentins sont très viandards. Ils en mangent beaucoup et cela est important dans leur culture. Ils mangent également d’autres plats comme des empanadas (chausson à la viande principalement mais qui peuvent être composés d’autres aliments), du locro (plat au maïs), des alfajores (biscuits au chocolat super bons !). Si on aime manger, l’Argentine a de quoi nous séduire !

Comment se déroulent les fêtes de fin d’année ?

Pour les fêtes de fin d’année, l’organisation est inversée par rapport à la France. Noël se passe entre copains et le Nouvel An en famille. À Noël, ils font le repas en famille mais à minuit, les enfants partent sortir avec leurs copains dans la rue (c’est l’été là-bas). Puis au Nouvel An, il est impossible de déroger à la règle d’être en famille, c’est très important qu’ils soient tous réunis pour commencer la nouvelle année.

As-tu gardé contact avec ta famille d’accueil ? Et tes amis que tu t’étais fait là-bas ?

Oui, j’ai gardé contact avec ma famille d’accueil. Ils sont venus me voir en France 15 jours après mon retour. Ils ont pu se rencontrer avec mes parents naturels. C’était un moment très fort pour moi. J’ai pu leur faire découvrir la Bretagne, c’était super ! Mes parents sont ensuite venus en Argentine 2 ans après car je ne faisais que de leur parler de ce pays et ils ont décidé de venir le voir par eux-mêmes. Je suis retourné plusieurs fois en Argentine depuis et je vais toujours voir ma famille d’accueil à chacune de mes visites.

J’ai gardé quelques amis là-bas. Nous nous parlons sur Instagram, c’est très pratique pour garder les amis qui sont loin, le fait de voir leurs stories nous permettent de rester un petit peu avec eux et de voir ce qu’ils font.

Quel était ton niveau de langue à ton retour en France ?

Je suis parti de pratiquement zéro ! J’avais eu 3 ans d’espagnol mais je ne savais pas grand-chose « Hola, gracias, qué tal, de nada » étaient les seuls mots que je maitrisais à la perfection, ça faisait un peu court…

Grâce à la gentillesse de mes copains d’école et la rigueur demandée par mes parents d’accueil, j’ai appris la langue en trois mois. Le fait d’être dans une ville où personne ne parle français oblige vraiment à faire l’effort d’apprendre la langue ! Je suis revenu bilingue avec l’accent argentin si particulier et dont je suis fier de pratiquer encore aujourd’hui !

Comment étaient les préparatifs avant ton grand départ ?

Nous avons eu un week-end de Décollage. Cela m’a permis de découvrir les autres jeunes qui partaient avec YFU cette année-là. J’ai pu aussi rencontrer l’autre jeune qui partait en Argentine, nous n’étions que deux. Nous avons eu aussi un week-end de préparation à Buenos Aires avant de rejoindre nos familles. Cela a permis de nous connaitre entre nous et de pouvoir se préparer au mieux à la culture argentine qui nous était inconnue.

François, depuis que tu es parti en Argentine, as-tu eu l’occasion d’y retourner ?

Oui ! Je ne peux pas lâcher ce pays. J’y suis retourné avec mes parents. Et j’ai surtout fait mon mémoire de fin d’études en Argentine, j’ai pu vivre à nouveau la vie argentine.

C’est un pays, aujourd’hui, où je me sens comme chez moi.

J’ai pu apprendre les différences culturelles et me les approprier. C’est un pays qui a beaucoup d’importance à mes yeux. Alors qu’avant je savais à peine le placer sur une carte.